Vivre un BDSM joyeux
J’ai changé plusieurs fois de statut Fetlife, cette « étiquette » qui indique ce que l’on veut afficher de notre personnalité : dominant, rigger, kinkster, evolving …Mais cela fait un moment maintenant que je m’affiche en tant que sensualiste. J’aime dominer, je suis sadique, mais ce qui me caractérise sans doute le plus, c’est que je pratique un BDSM “joyeux”, à contrepied du BDSM dogmatique et sérieux qu’on se représente souvent.

C’est quoi un BDSM “joyeux” ?
C’est un BDSM détendu où il n’est pas interdit de sourire ou même de rire. Ca ne veut pas dire qu’on n’est pas sérieux dans ce qu’on fait et comment on le fait. Ca ne veut pas dire qu’on prend les choses à la légère. Mais plutôt qu’on a assez confiance en soit, en l’autre et dans la relation pour s’autoriser ce lâcher prise. Il est plaisant de voir son partenaire partir dans ses cordes, mais à ce moment là on perd quelque chose (comme dans une relation d’échange de pouvoir où on se retrouverait tout seul). Il est plus gratifiant de voir se dessiner un sourire sur son visage.
Discipline et protocole
Daddy « sur les bords », j’aime la discipline mais je goûte moins au protocole. Un frein à certaines relations, mais qui permet justement cette ambiance plus détendue. C’est sans doute aussi pour cela que j’ai un faible pour les Brats : J’aime qu’on me tienne tête pour avoir le dernier mot, pour montrer qui domine l’autre. (Parce que c’est ça que ma partenaire recherche) En fin de compte on sait très bien tous les deux comment tout ça va finir : les mains attachées, la bouche remplie et les fesses roses. Mais rien n’empêche d’y aller dans la bonne humeur.
Désacraliser la domination
Être un dominant, ou une domina c’est être sûr de soi. De ses compétences, de sa capacité à dominer. Pas besoin de s’appeler Maitre, Master ou “Dom quelque chose” pour ça. De la même façon il n’est pas non plus indispensable de toujours garder une posture posture sans faille et sans faiblesse par rapport à son partenaire. Pour beaucoup la posture du dominant est sacré et le fait même de sortir de cette posture est un danger. On mets alors en place une distance, des règles, des punitions. Pas forcément dans le but de faire plaisir ou de nourrir la relation mais avant tout pour établir le rapport de domination.
Il y a autant de BDSM que de pratiquants, et autant de façons de le pratiquer. Je ne critique pas ici un BDSM classique, dur ou sérieux. J’envisage seulement une autre façon de vivre son BDSM. Plus ludique. Plus joyeuse. Plus décomplexée. Ça ne dénaturera pas forcément la relation, et ça pourrait même la renforcer et la rendre encore plus exaltante.