Grayson Perry à la Monnaie de Paris
jusqu’au 3 février 2019, l’artiste Grayson Perry s’exhibe à la Monnaie de Paris dans une exposition nommée “Vanité, Identité, Sexualité”. L’occasion pour les parisiens (et les provinciaux en visite à Paris) de découvrir l’artiste. Et pour moi de vous en parler. L’occasion également de découvrir le bâtiment de la Monnaie de Paris, un très bel écrin pour cette monographie. Grayson Perry est un artiste, britannique âgé de 57 ans. Il découvre la poterie lorsqu’il en a 20 et qu’il vit dans un squat d’artiste à Londres. Ce n’est qu’une vingtaine d’année plus tard qu’il sera consacré par ses pairs en remportant le prix Turner en 2003.
Des robes, de poterie des statuts en métal et des tapisseries : Perry s’appuie sur des techniques artistiques ancestrales. Travestis depuis son enfance et père de famille, il aborde ainsi des questions actuelles liées à la société, au genre, à la sexualité ou à la paternité. Les robes sont brodées de sexes en érection. Les poteries mêlent photographies tirées de catalogues et dessins ultra-subjectifs. Et les tapisseries (industrielles) dépeignent des scènes de vie contemporaine.
Par le biais de son travail Perry interpelle. Il pose des questions sur l’identité et le genre, notamment en mettant en scène son alter ego « Claire ». Queer, il déconstruit les représentations liées à la masculinité. Il prend le contre-pied de ce qu’on attend d’oeuvres de poterie ou de tapisserie traditionnelles. Et il sensibilise le visiteur à des problématiques liées à la société actuelle. L’artiste ne réinvente pas, il s’appuie sur ce qui existe depuis des années et perpétue la tradition… à sa manière !
Pourquoi évoquer Grayson Perry sur un site dédié au BDsM ? Parce que l’artiste se dit lui même “kinky”. Qu’il utilise l’imagerie du Bdsm dans ses œuvres (cf illustration ci dessus). Et qu’il prône la deconstruction des schémas sociétales, en s’affichant travesti et père, potier et pornographe. Une philosophie que je veux associer au milieu BDsM. Un milieu qui permet de renverser les codes de la société actuelle. Et où l’on peut être vraiment ce que l’on veut être, qu’importe son âge, son genre ou ses penchants sexuels.