Pourquoi j’aime les jeux de cire
J’aime tout particulièrement les jeux de cire. Ils s’intègrent très bien dans une séance plus large, D/s mais surtout S/M. Et à l’instar du shibari c’est une pratique qui rapproche, physiquement et intimement de son partenaire.
Les jeux de cire sont accessibles à tous : Il suffit d’une simple bougie blanche « premier prix », pour s’y essayer. Il est indispensable de bien comprendre les mécanismes qui entrent en jeu, mais en prenant quelques précautions, et en y allant doucement c’est une pratique assez sûre. Je vous renvoie à cet article qui rappelle les bases du Wax Play si vous ne l’avez pas lu. L’ingrédient principal dont vous aurez besoin est d’une personne réceptive. Si votre partenaire n’aime pas ça, passez à autre choses. S’il apprécie, foncez. Vous pouvez faire un premier test avec des bougies de massage. Leur température est assez basse et c’est une bonne façon de tester le goût pour la chaleur dans un cadre plus « soft ».
Dans les bonnes conditions et avec les bonnes personnes les jeux de cire sont extrêmement “efficaces”. Cependant, ne perdez pas de vue que personne n’est sensible de la même façon sur l’ensemble du corps, et que la sensibilité peut également varier d’un jour à l’autre. Elle peut aussi changer selon l’humeur de la personne et il est nécessaire de toujours redémarrer chaque séance avec beaucoup de prudence.
Cela dit et si votre partenaire est réceptif cela ouvre la porte à de très agréables moments. On évoque souvent la « discussion » lorsqu’on parle du shibari, il en va de même dans les séances de cire. Comme je le disais en introduction, la cire fonctionne très bien dans une séance SM pour transporter son partenaire et l’emmener vers le subspace. Il peut également s’inscrire dans une séance D/s. Dans les deux cas on repousse les limites et provoque des sensations intenses. On joue avec son partenaire comme avec un instrument de musique, avec des moment plus « Piano » et d’autre un peu plus « Forte ».
Les jeux de cire sont très sensuels. Ils dévoilent le corps des soumis(e)s. Il est possible sans problème particulier de verser de la cire sur pratiquement tout le corps de son partenaire y compris les seins et même éventuellement sur les testicules. Cependant, faites très attentions d’éviter les cheveux, les yeux et les muqueuses. Il est tentant de faire pénétrer de la cire dans le vagin de sa soumise mais c’est une très mauvaise idée.
Les pratiques et les accessoires se combinent : attachez votre partenaire sur votre lit, chevilles et poignés encordés, dans une position ouverte. Bandez lui les yeux. Vous aurez alors accès à la totalité de corps. Il sera contraint, livré, dans l’impossibilité de faire quoi que ce soit pour éviter la chaleur de la cire. Cette position vous permettra également d’utiliser à votre aise martinet ou roulettes de Wartenberg.
Et la séance ne s’arrête pas une fois les bougies éteintes : Il faut alors enlever la cire. Vous pourriez très bien renvoyer votre soumis(e) chez lui, le corps encore couvert de cire. Non seulement vous seriez un(e) goujat(e), mais vous passeriez également à côté d’un moment très agréable et complémentaire à la séance de cire. Vous devez donc maintenant retirer la cire. Il existe plusieurs méthodes pour cela. Mais celle que nous préférons c’est le couteau. Mêlant sadisme et aftercare elle prend parfois beaucoup de temps. Mais c’est un moment privilégié où on prend “soin” de son partenaire en le débarrassant de la cire tout en passant sa lame sur les zones les plus intimes de son anatomie…
A l’image des paillettes vous retrouverez des petits morceaux de cire des jours, voir des semaines après les séances. Et vous vous souviendrez sans doute longtemps des bons moments qui y sont associés.